Qu’une personne âgée soit en perte d’autonomie ou simplement malade, il est quelquefois impératif, pour la famille, de s’interroger sur le bénéfice d’une garde de nuit. Vient pourtant inévitablement une autre question qui a toute son importance : le coût de cette prestation et à qui faire appel pour cela.
Garde de nuit ou présence de nuit : de quoi parle-t-on et pour quels besoins ?
Il est d’abord utile de faire le distinguo entre ces deux services qui ne s’adressent pas aux mêmes profils de personnes âgées.
La famille ou la personne âgée elle-même fera appel à une présence de nuit, en cas de maladie ou si le senior ne présente qu’une légère dépendance. L’intervenant viendra alors uniquement pour vérifier si tout va bien, si la personne n’a besoin de rien ou même, pour l’accompagner aux toilettes en cas de difficulté à se déplacer seule. L’intervention ponctuelle fait baisser, de fait, le montant de la prestation. Mais cette intervention n’est pas opportune, si la personne ne peut pas quitter son lit ou si elle présente des symptômes de sénilité, par exemple.
La garde de nuit est réservée aux cas plus lourds ; du fait d’une perte d’autonomie avérée. Il faut alors aider le senior dans les gestes quotidiens, dès le repas du soir, par exemple et la prestation s’achève quand la personne est réveillée. Il faut alors l’aider à faire ses ablutions, avant de partir. Pendant la nuit, le prestataire assure une veille, car certaines maladies neurodégénératives comme Alzheimer, par exemple ou un début de démence peuvent impacter sur l’endormissement, mais aussi la qualité du sommeil. Il faut alors veiller à ce que toutes les conditions sont réunies pour que le senior passe une nuit tranquille.
Quel est le coût pour faire garder une personne âgée pendant la nuit ?
Il est difficile de donner un budget précis car en ce qui concerne l’emploi d’une garde de nuit (donc, pendant toute la nuit), le tarif peut varier en fonction du niveau de compétence de la personne embauchée, de ses années d’expérience. Enfin, ce tarif change en fonction des régions.
Pourtant, on estime qu’il faut compter une moyenne de 100 euros par nuit ; ce qui représente un budget conséquent. 9.26 €, c’est le salaire horaire minimum (brut) pour ce type de prestation (convention collective).
Il est bon de noter que l’embauche ; sans passer par un organisme mandataire ; peut faire l’objet d’un contrat de travail spécifique. Le montant de la rémunération est alors convenu entre les deux parties (le senior ; quelquefois représenté par sa famille et la personne qui effectuera la prestation à domicile). La rémunération du prestataire incombe à la personne âgée elle-même, qui peut se servir du montant de sa retraite ou de revenus immobiliers. Le montant des retraites laisse quelquefois peu de possibilités dans ce domaine.
Pourtant, si l’état de dépendance est léger ou s’il s’agit d’une intervention ponctuelle, suite à une opération chirurgicale, par exemple, il est possible de trouver une alternative en la téléassistance.
En cas de malaise ou si elle fait une chute, la personne peut, en appuyant sur un simple bouton, contacter les services d’urgence qui se rendront à domicile. Les proches sont également avertis du problème. Un système de téléalarme peut coûter 70 euros (médaillon, montre), mais il peut se décliner en des services plus sophistiques qui peuvent alors dépasser les 200 euros.
Enfin, la personne âgée peut faire appel à un service d’aide à domicile pour une intervention de courte durée (aide au coucher, réalisation de soins etc…). L’intervention dure alors entre 15 et 30 minutes seulement.
Quelles aides possibles, pour la garde d’une personne âgée ?
Dans un premier temps, il est utile de spécifier que les services de maintien à domicile ; dont relève assurément la garde de nuit permettent de bénéficier d’une réduction d’impôt de 50% (sur la rémunération et les cotisations sociales).
La CPAM (Caisse Primaire d’Assurance Maladie) ou encore la CNAV (Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse) peuvent verser des aides. Il faut pour cela en faire la demande et remplir des dossiers, en y joignant les justificatifs demandés (avis d’imposition…). Pour évaluer le montant de la prise en charge, les différents organismes se basent sur les ressources, mais aussi sur le niveau de dépendance. Celui-ci est défini par une équipe du Département, en différents GIR (Groupes Iso Ressources), allant de 1 à 6 ; sachant que le GIR 6 représente le niveau de dépendance le plus faible.
En cas de dépendance avérée, une partie de la somme peut être prise en charge par l’APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie).
Il peut être également utile de se rapprocher de son cabinet d’assurance, surtout vous avez souscrit, pour ce cas précis, une assurance dépendance.
Quelles compétences exiger pour une personne qui veille une personne âgée, la nuit ?
Petite annonce, association ou entreprise mandataire ; quel que soit le moyen que la personne âgée utilise pour le recrutement de la personne qui va l’assister, pendant la nuit, il est impératif qu’elle réponde à certains critères.
Bien qu’il s’agisse d’un métier à responsabilité ; il n’est pas nécessaire, le plus souvent, de posséder un diplôme. Ce sont le plus souvent de personnes ayant envie de travailler auprès de seniors et qui ne craignent pas de travailler en horaires décalés.
Pourtant, la bonne volonté n’est pas suffisante. Il est obligatoire de savoir gérer sans céder à la panique des situations urgentes (malaises, chutes…).
Avoir une certaine connaissance des symptômes inhérents à l’avancée de l’âge peut être un vrai plus, pour proposer des solutions adaptées.
Réactivité et vigilance sont aussi des qualités à attendre, ainsi qu’une bonne résistance physique. Il peut être difficile de manipuler une personne âgée, pour la mettre au lit, ou la faire se lever, en pleine nuit, pour l’accompagner aux toilettes ou la laver, le matin.
Avoir des notions de secourisme afin de prodiguer les premiers soins, en attendant l’arrivée du SAMU en cas de problème est un point fort qui doit être valorisé lors de l’entretien d’embauche.
Deux conseils pour bien choisir sa maison de retraite
Il est donc possible de faire appel à une aide sociale pour garder une personne âgée la nuit. Cependant, si la personne âgée n’est plus capable de vivre seule chez elle et que l’aide la nuit n’est plus suffisante, alors la résidence pour seniors retraités est la meilleure solution. Il existe de nombreuse résidence pour personnes âgées en France, pour que le retraité vive dans les meilleures conditions, il faut choisir la bonne maison de retraite.
Prendre connaissance des soins médicaux
La première chose à vérifier dans une maison de retraite, ce sont les soins médicaux pratiqués à l’intérieur. Effectivement, les séniors ont une santé fragile et ont besoin de soins médicaux spécifiques. Vérifiez si la résidence pour séniors retraités offre un accompagnement de la fin de vie (soins palliatifs et obsèques). Pensez également à vérifier les compétences de l’équipe médicale présente sur place et si la résidence a des liens avec les acteurs de la santé (pharmacie, hôpitaux, soins paramédicaux… ).
S’informer sur la vie quotidienne des retraités en maison de retraite
Privilégiez un établissement qui propose de nombreuses activités, afin que vos parents ne s’ennuient pas et ne se sentent pas seuls. Renseignez-vous donc sur l’équipe encadrante et sur les activités misent en place (visites, jeux, spectacles… ).