La tant attendue réforme des retraites : décollage programmé pour le 1er septembre parmi les incertitudes !
Hop là ! La grande aiguille de l’horloge tourne. Dans une soixantaine de jours, la réforme des retraites pointe le bout de son nez. Plusieurs décrets l’ont déjà préparé le terrain, mettant les pendules à l’heure sur l’âge légitime d’envol vers la retraite ou les conditions des carrières longues. Mais voilà, beaucoup d’autres vadrouillent encore dans les méandres du système, traînant leur cartable d’ajustements sur le cumul emploi-retraite, le minimum de pension, la cerise sur le gâteau pour les super mamans et même l’intégration des Travaux d’utilité collective (TUC). Malgré cette ambiance de fin de cours, les caisses de retraite assurent être prêtes à sonner la cloche dès le 1er septembre!
En venant aux chroniques du dernier webinaire de Capital, c’est Philippe Bainville de l’Assurance retraite qui a sorti son pupitre le 13 juin dernier. Il a affirmé que l’horizon n’est pas aussi sombre qu’il n’y paraît. Le update des systèmes d’information est en cours, et cela se passe aussi bien qu’une fournée de madeleines au four en juin et juillet : à l’heure H, tout sera cuit à la perfection pour le calcul et le paiement du bon pâton des retraites pour tous les concernés.
Et touchons du bois, pour le régime de base, on s’est taillé une plus grande marge de manœuvre. Avec le mois de terre-à-terre d’octobre, les premiers jetons tomberont aux alentours du 9 octobre. Comme la vie n’est pas qu’un jeu de loto, on a pris des mesures d’urgence : certaines mises en place ont déjà été moulinées en prévision. Quand viendra l’heure du changement, les premiers aventuriers de la réforme qui ont déjà livré leur dossier n’auront qu’à se prélasser: toute leur carrière le précède, plutôt bien reconstituée.
Et quid de la retraite complémentaire Agirc-Arrco ? Guette-t-elle aussi le coq à l’horizon?
Là aussi, il y a affaire à suivre : pour la retraite complémentaire des travailleurs acharnés du privé, associer Agirc et Arrco est un brin plus coriace. Pourquoi me direz-vous? Eh bien, tout simplement car il faudra plus que des décrets pour remuer cette soupe, les partenaires sociaux, gardiens de ce régime, doivent eux aussi sortir de leurs manches quelques tours d’ajustements. Parmi les bambins à caser, on a le malus qui grignote le moral des salariés prenant le flambeau de la retraite pile à l’âge du taux plein. Cerise sur le gâteau, on ne battera pas des mains en début de mois : c’est là que les responsables devront mettre les bouchées doubles pour intégrer les changements propagés par la réforme. “Mais pas de panique!”, assure Didier Pensec, responsable de relations clients et arbitrage réglementaire à l’Agirc-Arrco, lors du webinaire. “Si des infos manquent lors du premier paiement, on révisera dès le mois suivant avec un effet rétroactif”. Ouf, on respire!